J'ouvre la porte du manège avec beaucoup de mal. En entrant, j'allume la lumière, fait rentrer complètement Rubato puis ferme la porte. Je vais poser tout l'équipement sur la chaise qui aide au montoir, amène rubato au centre du manège et détache la longe. L'équidé est intimidé par ce nouveaux lieux et n'ose d'abord pas bougé, observant les alentours. Il ne me suit pas quand je retourne vers la chaise, voyant que je ne lui prête aucune attention. J'attache ma bombe sur ma tête - simple mesure de précaution, je ne le connais pas encore assez bien pour tenter un entrainement au freestyle - prend le filet, enlève le mors que je pose sur le rebords de la chaise et retourne vers Rubato, filet en mains, les rênes posées sur l'épaule.

Je m'arrête deux mètres devant lui et tend le filet vers lui. Il me regarde puis, curieux, fini par approcher. Il touche le filet du museau et s'en désintéresse immédiatement. Je m'approche de lui et pose le filet sur son dos. Pas de réaction. Je pose le filet sur son encolure, le frotte contre son cou puis l'approche de son museau. Je lui enlève doucement le licol puis lui passe le filet autour du museau. Je passe la têtière par-dessus ses oreilles, lui passe le toupet par-dessus le frontal et lui attache la sous-gorge. Il ne bouge pas, montrant qu'il a l'habitude. Ou alors c'est tout simplement que sans le mort, un filet est comme un licol

Je passe les rênes dans la muserole et attache celle-ci. Rubato commence à réagir. Je le rassure en lui caressant le chanfrein, puis passe doucement les rênes par-dessus son encolure. Il lève la tête puis, voyant que je suis calme, il fléchit l'encolure et se calme lui aussi. « C'est bien ça ! » Je lui détache la muserolle, enlève les rênes et lui remets là muserole. J'en ai finis avec le filet, du moins pour aujourd'hui. J'enlève la couverture de son dos et repars vers la chaise. Avec joie, je le voie me suivre, restant juste derrière moi, comme s'il se protégeait. Je pose la couverture en équilibre sur la chaise, prend le tapis de selle et me retourne vers Rubato.

Je lui fais sentir le tapis en le rassurant. Il le renifle puis, comme pour le filet, s'en désintéresse très vite. Je colle le tapis à ses ars, le fait glisser sur son épaule puis sur son ventre. Je le met sur son dos, fait mine de le dégarrotter, puis l'enlève. Je reviens devant lui, fait la même chose de l'auster côté, mais cette fois, je le laisse sur son dos. Je retourne vers la chaise, enlève les étriers de la selle, pour le bruit, puis prend la selle. Je la lui fais sentir et remarque qui est plus intéressé que pour le reste. Je vais sur son flanc droit, lui met doucement la selle sur le dos, frotte la sangle contre le passage de sangle puis enlève la selle. Je vais ensuite sur son flanc droit, repose doucement la selle sur son dos puis frotte le passage de sangle avec ma main. Doucement, je me penche pour attraper la sangle et l'attache au premier trous. Il se tend mais ne dis rien. Je le vois gonfler le ventre. Au moins, il connait. Je resserre la sangle mais, une fois qu'elle touche le ventre de Rubato, je n'insiste pas. Je met un doigt dans la muserolle et le tire vers la chaise. Je lui met le couvre rein, pour la forme.

Je le met à droite de la chaise, monte sur celle-ci et monte doucement sur le dos de l'appaloosa. Il ne bouge pas. Je lui flatte l'encolure en le félicitant, descend, puis refait la même chose du côté gauche. « Tu es un bon cheval, Rubato. » Je descend, le desselle et lui enlève le filet avant de lui remettre la couverture et le licol, toujours sans longe. « Demain, tu feras quelques pas avec moi sur ton dos. D'accord ? » Je pose ma main sur son front et le sens se tendre. Pas maintenant ! Je ne fais rien, m'éloigne de lui. Il reste où il est, finissant même par me tourner le dos pour marcher vers la porte. Je me retourne vers lui et le regarde. « Yep ! » Il tourne la tête vers moi et s'approche.

Je lui caresse le chanfrein, fait un pas en arrière et détache ma bombe. Au moment où je vais pour l'enlever, Rubato se dresse sur ses pattes arrières, se cabrant de toute sa hauteur, et alors que je recule d'un pas, il m'envoi son sabot dans l'épaule. Je pivote, tombe sur mes deux bras, mais finis tout de même à plat ventre, la tête dans le sable. Ma bombe roule plus loin, et j'entend Rubato s'éloigner au galop. Je me redresse, m'assois, et le regarde galoper sur la largeur, s'arrêter, et repartir dans l'autre sens. Bien. J'ai plus qu'à tout recommencer.

Je me relève difficilement, ayant très mal à l'épaule. Je ramasse ma bombe, retourne vers la chaise pour prendre la longe. Voyant que je m'apprête à le faire sortir, Rubato se calme et trotte vers moi, oreilles dressées. J'ai même l'impression qu'il sourie - mais ce n'est, bien sûr, qu'une impression. « Cochon va. La prochaine fois, avant de travailler, je te fait faire le tour de l'Amérique an grand galop. Comme ça, tu seras tellement fatigué que tu ne pourras même plus bougé ! » Je l'attache et le ramène doucement dans son box. Une fois le licol enlevé et la porte du box refermée, je repars cherché toute mes affaires dans le manège et les ramène toutes dans les écuries, malgré mon épaule qui me lance.

Je prend bien soin de refermer la porte du manège derrière nous puis enlève son licol à Rubato. Je m'assois sur la chaise et le regarde. Il ne sais pas trop quoi faire : il me regarde lui aussi, attendant sans doute mes ordre. Je ne bouge pas, puis hausse les épaules. Il ne comprend pas, mais c'est comme un réflexe. C'est incontrôlable.

Ripley cours à l'autre bout du manège et commence à se rouler dans le sable. Rubato s'approche, mais quand le canidé lui donne un coup de patte involontaire, il fait un bond en arrière. Je me relève, prête à intervenir, mais Rubato n'en fait rien. Il pars au galop à l'autre bout du manège, faisant voler le sable derrière lui, talonné par Ripley qui, langue pendante, se retient visiblement d'aboyer. Quand il se décide à le faire, je le gronde bien fort, et il se tait. Alors je me rassois et les regarde jouer.

Rubato galope dans tout les sens comme un fou furieux. Il fait des arrêts pilés, des sliding stop, des spin et des roll back sans arrêt. Je suis étonné, il faut bien l'avouer. Il fait des figures de western de son propre chef, comme ça, pour rire. L'équitation western est donc à envisager avec lui. Derrière lui, Ripley bondit en avant, encore et encore, essayant sans cesse de rattraper un hongre qui n'arrête pas de s'arrêter puis de redémarrer.

Je les regardes jouer comme ça pendant au moins une-demie heure. Puis, le berger commençant à fatiguer, il vient s'allongé à côté de moi. Je le caresse et regarde Rubato : il se couche puis se roule par terre, avant de se relever et de s'ébrouer. Puis il vient doucement vers moi. Je comprend que la partie de jeu est fini. Je rattache Rubato nous repartons vers l'écurie.

Rendez-vous au box !
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