Par rapport à hier, la pluie avait cessé, et avait laissé place à un grand ciel bleu. Mais comment ça pouvait changer radicalement en une nuit ? C'est qu'il était fort, monsieur météo de TF1... Je me levais. Je savais qu'un autre rescapé était venu rejoindre Loula à l'écurie cette nuit. Un accident grave, plusieurs chevaux blessés... L'Arche, déjà pleine, avait entre autres fait appel à moi pour remettre l'un de ces traumatisés sur pieds. Sauf que je n'avais aucune idée de ce à quoi m'attendre, au final. J'avais accepté sur un coup de tête, comme d'habitude. M'habillant en vitesse, déjeunant en vitesse, j'imprimais le mail de l'Arche me transmettant les informations vétérinaires pour le fameux cheval, et je me dirigeais vers l'écurie.


Arrivée dans l'allée des box, je vis la petite Loula passer sa tête au-dessus de la porte. Je la caressais, lui promettant de m'occuper d'elle dans la journée, et marchais vers le fond. On avait isolé le cheval. Arrivé devant le box, éclairé par la fenêtre ouverte, je ne pus retenir une exclamation.

- Mon Dieu ! Mais attends, toi... Tu sais que jusqu'à présent je n'avais qu'une shetland ici ? Et maintenant... J'ai au moins, quoi... triplé doublement la taille et le poids, nan ?

J'avais une ponette trop petite pour le box. Et maintenant un box trop petit pour un cheval. De trait. Forcément. J'aurais du lire le mail à la maison. Je le sortis de ma poche, pour le lire à voix haute.
- Alors... Rock de Myva, c'est ça pépère ? Bon, entre nous, ça va être Rock, hein. Voire Rocky, Rockychou... Trait Poitevin. Ah, c'est vrai j'avais pas remarqué. Et la liste des médicaments, et cetera. Eh ! Mais ils m'ont donné le dictionnaire, là ! C'est quoi tous ces noms à rallonge ? Ils peuvent pas faire simple, j'te jures. Bon. On va déjà voir ce qu'il se passe, t'en dis quoi ? Tu veux bien me laisser entrer ?

Il m'avait regardé depuis la porte du box pendant que je lui parlais. Je lui donnais une petite caresse, avant d'ouvrir la porte du box prudemment. Pas de mouvement brusque. Il ne fit pas mine de vouloir sortir. Il resta juste immobile, à tel point que je dus passer sous son ventre pour entrer complètement dans le box. Non mais ! Je lui poussais la tête, pour qu'il bouge. En vain. Bon. Pas grave. Pour le moment, on va essayer comme ça. J'ai pas particulièrement envie de me fâcher contre un dada de... quoi... 700 kilos au moins ? Non, pas envie, décidément.

Je le contournais lentement, observant "à la loupe" chaque blessure. Beaucoup d’égratignures, de coupures et d'hématomes. Rien de très grave de ce côté. Sur son jarret, un vessigon. Ah, zut, c'était moins bien ça. Je ressortit le mail. Ah, au moins m'avaient-ils livrés le cheval et les médicaments nécessaires. Du désinfectant, des kilos de compresse, de l'onguent noir... Et pas mal de médicaments. Oh, il avait fait une colique ?! Zut alors ! Destiné à l'abattoir, itout itout. Je tapotais l'encolure du cheval, qui n'avait décidément pas bougé. Trouvant que la plupart des blessures superficielles ne méritaient pas pansement, je lui passais un licol. XXL, le licol, forcément. Puis, après l'avoir appelé pour qu'il me suive enfin, je l'emmenais à la douche. Pour son jarret, c'était ce qu'il y avait de mieux à faire...


>>>> Douche


Une fois le cheval sec, je le ramenais vers l'écurie. Seulement, au lieu de le rentrer, je le laissais attaché dehors, au soleil. Autant profiter de ce temps providentiel, n'est-ce pas ? Solidement laissé attaché, bien que je ne doutais pas un instant qu'il aurait pu arracher la longe d'un coup de tête, je partis chercher le nécessaire vétérinaire. Les médicaments éparpillés finirent au fond d'un grand sac, et m'accompagnèrent dans la cour.

Je m'occupait d'abord des plaies superficielles. Je passais sur chacune un peu de désinfectant. Elles n'étaient pas profondes, aussi ne les bandais-je pas. Juste une, qui était au niveau du passage de sangle, et qui donc me semblait un peu plus "grave". Il ne bougea pas trop. Avec sa masse, un peu de désinfectant ne devait pas lui faire grand-chose.
Une fois le moins grave réglé, je m'attaquais à son vessigon. On m'avait laissé de l'onguent noir à appliquer sur le gonflement. Il ne me paru pas très grave, et je ne doutais pas qu'il sera bientôt résorbé. Massant bien l'endroit blessé, je m'en mis surtout plein les doigts, les mains, et le pull. Le fameux pull vert qui avait été trempé la veille. Il en essuyait des plâtres, celui-là ! La pommade plus ou moins bien appliquée, j'entrepris de bander grossièrement. Je ne voulais pas que les copeaux de son box viennent se coller à la masse noirâtre. Je ne voulais surtout pas avoir à nettoyer ensuite ! Je bandais largement, histoire de ne pas appuyer sur la zone.


Vint le moment des médicaments. Pour la fameuse colique. Une piqûre dans l'encolure. Mais ils pensaient quoi ? Que j'avais suivi des études de véto ? Et où c'est que je pique, moi ? Ah, non, pardon, j'ai rien dit. En fait, j'avais pas vu la petite zone rasée. Meubon. Quand même. C'pas facile, de piquer un cheval. Et je suis loin de faire ça tous les matins au petit dej', moi...
La main un peu tremblante, je pique et j'appuie sur la seringue. Puis, je retire, je désinfecte, et je peux enfin respirer à nouveau. Rock, les yeux à-demi fermés au soleil, à l'air de s'en moquer comme de son premier abreuvoir. Bon. Alors j'ai pas du le faire si mal que ça, si ?

J'avais aussi un petit cachet à lui faire avaler. Bon. Il n'a pas le droit à une nourriture trop riche, et d'ailleurs il ne doit manger que des mash pendant 15 jours. Une carotte, ça va ? Ce n'est qu'un fruit, après tout... Je vais en chercher une dans l'écurie, la coupe en morceaux, introduit de petit cachet dans l'un d'eux, et ressort. Vu la lueur d'intérêt dans les yeux de Rock, je suppose que ça fait un bail qu'il en a pas vu. Il se jette sur les trois malheureux morceaux, ne remarquant même pas le stratagème médicamenteux. Farpait !


Je le laissais encore un peu dehors, histoire d'aller lui préparer à manger. une fois l'avoine, le machin et le truc ajoutés, je ressort pour le rentrer. Oh, et puis après tout, il peut manger dehors, n'est-ce pas ! Rerentrant une énième fois dans l'écurie, je rapporte le seau, et il se jette goulûment dessus. je lui caresse l'encolure doucement, recommençant à lui parler.

- J'aurais bien voulu te brosser, mais tant que tes petites blessures sont là, j'aurais peur de remuer la poussière et de les laisser s'infecter... Mais, promis, dans deux-trois jours, quand ça aura bien cicatrisé, je te fais un pansage du tonnerre ! Avec les tresses et tout, si tu veux !

Vu qu'il n'allait certainement pas me répondre, je repartis ranger mes accessoires de petit vétérinaire dans le bureau pendant qu'il léchait allègrement le fond du seau. Revenue à peine deux minutes plus tard, il n'en restait plus une miette, une goutte ou même une poussière. Avec sa taille imposante, pas étonnant qu'une si petite ration le laisse sur sa faim. Compréhensive, je lui caressais le chanfrein tout en le détachant de la barre.

- Désolée, mais c'est pour ton bien, Rocky. Mais, promis, petit à petit, on augmentera les rations, comme l'ont dit les vétérinaires de l'Arche ! Et, si tu es sage, tu auras le droit à une carotte par jour aussi...

Même s'il ne me répondait pas, j'avais vraiment l'impression qu'il me comprenait. Étonnant, ce cheval... A contre-cœur, je le ramenais dans son box de copeaux. Le laissant dans son box et lui retirant son licol, j'eu pitié de sa petite (ou grosse, certes, mais ça fait moins mignon après !) bouille, et j'allais lui chercher une deuxième carotte, lui intimant de rester discret si jamais un vétérinaire agréé venait à passer. Puis, me doutant qu'il allait bien garder mon secret, je le quittais pour aller déjeuner. J'avais tout de même passé ma mâtinée entière avec lui...

Comme d'habitude, pas très matinale... Midi, c'est une bonne heure pour se lever, n'est-ce pas ? Pour se doucher, pour s'habiller... Même pour petit-déjeuner ? En voyant la baguette et le nutella posés sur la table de la cuisine, mon estomac gronde. D'accord, d'accord. Je me fais deux tartines, et je sors les doigts dégoulinants de la pâte à tartiner. C'est vraiment pas bien d'avoir inventé ça... Pas bien pour mon bikini, j'entends...

J'arrivais aux écuries les doigts plus ou moins propres. Je me dirigeais d'office vers le fond, vers le beau Rockychou. Il passa la tête par-dessus la porte du box, visiblement content de me voir. Le pauvre, il devait s'ennuyer ferme ! Il n'avait pas beaucoup à manger, étant privé momentanément de foin et de paille. Pas le droit d'aller au paddock, pas le droit d'être monté... Triste vie pour lui ! Il en avait, en plus, des muscles à bouger. Mais, malgré toute la sympathie qu'il m'inspirait, je ne pouvais décemment pas aller au-delà des ordres donnés par le vétérinaire. Si je faisait ça pour lui aujourd'hui, il me remercierait plus tard, j'en étais certaine...

Ouvrant la porte pour lui passer un licol, il fit comme la dernière fois. Aucun mouvement pour me faciliter la tâche ! Cette fois-ci, je m'en moquais, je refermais la porte et lui passais le licol depuis l'extérieur du box. Bien fait pour lui, la prochaine fois il me respectera ! je rouvris la porte, le laissant sortir pour l'amener à la barre d'attache dehors. Le soleil s'était caché ces derniers jours, mais les températures restaient douces pour la saison. Je repartis dans le bureau chercher encore et toujours la trousse à pharmacie.

Je m'occupais d'abord de la piqûre. J'avais moins d'appréhension que la dernière fois, et cette fois-ci je ne tremblais presque pas. Bon. Piquer, c'était quand même pas mon truc. Définitivement. En coupant la fameuse carotte futurement médicinale, je ne m'en formalisais pas. Laissons les vétérinaires vétériner, et les cavaliers cavaler ! Bon. Phrase pourrie. Meubon. Ya personne pour l'entendre. Insérant comme la dernière fois le médicament dans la carotte, je la donnais au cheval. Comme la dernière fois, il ne remarqua rien.

Vint ensuite le moment de retirer le bandage sur le jarret. L'onguent qui n'avait pas été absorbé collait affreusement. J'allais chercher un seau et une éponge pour nettoyer tout ça. La bosse ne semblait pas lui faire mal, je put la toucher sans soucis. Cependant, une fois l'endroit nettoyé, je remarquais qu'il n'y avait aucune amélioration. Voire même j'avais l'impression que ça avait empiré. Comment ça se faisait, ce bordel ? Attrapant mon téléphone, je pianotais un instant pour trouver sur Internet une définition correcte d'un vessigon. Souvent causé par un brusque changement dans l'exercice de l'équidé.
Je crus me souvenir qu'il avait été destiné à l'abattoir. Ce devait être la cause. Mais alors, pourquoi ne devait-il pas marcher ? On m'avait écrit pas d'exercice. Vu ce qu'il avait, c'était complètement aberrant comme consigne. Je n'y comprenais rien.

Je repris cependant l'onguent et l'étalais à nouveau sur la contusion. Je n'étais vraiment pas rassurée, mes mains tremblaient dès que j'effleurais la bosse. Je savais qu'un vessigon pouvait handicaper un cheval à vie s'il était mal pris en charge. Je commençais à douter sérieusement de mes capacités d'apprentie vétérinaire... Je finis tout de même d'étaler la pommade et de bander le tout comme la fois dernière. Au moins, sur ce point, j'étais certaine que je le faisais bien.

Restaient encore les plaies superficielles. Je les désinfectaient une à une, sans les bander. Juste la même, au niveau du passage de sangle. Les coupures étaient propres, il n'avait pas du se coucher ces derniers jours. Tant mieux. Le pansage ne serait, encore une fois, pas pour aujourd'hui. Certaines blessures n'étaient pas encore refermées, je craignais de faire une bêtise en cédant juste à mon besoin maniaque de propreté...
Je repris donc la longe et ramenais Rock dans son box. Le voyant tout seul, tout au fond, j'eu pitié de lui. Il devait tellement s'ennuyer ! Je l'attachais vite-fait dans l'allée, avant de retourner vers le box de Loula. J'ouvris la porte et fus contente de constater qu'il était propre et non-paillé. Trottinant vers la remise, j'attrapais 3 gros sacs de copeaux, les éparpillant par la suite dans le box. J'y fit enfin rentrer l'étalon. La petite shetland à ses côtés vint passer sa tête au-dessus de la cloison de bois les séparant. Par chance, je n'avais pas fait installer de grilles sur les côtés. Le fier étalon put donc aller tout à loisir rencontrer sa voisine de box.

Ainsi certaine qu'il ne s'ennuierait plus, ou tout du moins un petit peu moins, j'allais lui chercher son mash. La ration avait légèrement augmenté, bien que ce soit encore peu pour l’appétit d'ogre que devait avoir cette montagne de muscles. Mais bon, là, j'étais au moins certaine que ça convenait à son état...

M'étant assurée que tout irait bien, je sortis de l'écurie et rentrais à grands pas chez moi. Mon téléphone cliquetais au même rythme que mes doigts sur l'écran.
Pourriez-vous vérifier que je doive vraiment garder Rock immobile ? Son vessigon semble être plus volumineux, et je pense que de longues marches lui feraient plus de bien que les quelques pas qu'il fait de la douche à son box... Merci de votre réponse prochaine. Anmélia.
Envoyé à "Arche de Poé". En rentrant les clés dans la serrure, j'espérais juste que les responsables de l'associations me rassureraient vite...

Un cri strident me tira de mon sommeil profond. Apeurée, je me dressais brutalement dans mon lit, au point de me cogner à un cadre mesquin. Enfin, le cadre, c'était tout de même mon idée. Meubon. Le cri, donc. Je regardais ma table de nuit, pour voir s'afficher "1 Message non lu" sur l'écran de mon téléphone. Ah. Bien joué. Le cri, c'était juste ma dernière acquisition en matière de sonnerie de portable. Avant de lire ce fameux message, je regardais l'heure. 6h 04. Du matin, sinon c'était pas drôle. J'ouvris le message.
Bonjour Anmélia. Nous avons contacté les vétérinaires au sujet de Rock, comme vous nous l'aviez demandé. Sachant que son état était loin d'être stable, ils sont tombés d'accord sur le fait que vous deviez le faire marcher régulièrement. Les soins restent les mêmes, tout comme les médicaments. Veillez juste à ce que, pour le moment, ses exercices restent du pas. Bonne chance, et merci de nous avoir tenus informés.
Venant de l'Arche de Poé. Ils avaient répondu ! Sautant de mon lit, je m'habillais en vitesse et attrapais une barre chocolatée, prévue pour mon petit déjeuner un peu plus tard.


Ragaillardie quand à cette "bonne" nouvelle, je me dirigeais directement vers le box de Rock. Le fier étalon était réveillé, comme je le pensais. L'avantage avec les chevaux, c'était que même en arrivant à 6h et demie du matin, vous êtes certain de les trouver éveillés et disponibles ! Mon protégé s'avança à ma rencontre, il commençait visiblement à me reconnaître. Bon point ! S'il assimilait ma venue à quelque chose d'agréable, c'était peut-être que je me débrouillais relativement bien avec tous ses problèmes de santé...
Comme en signe de ce léger changement, il se poussa lorsque je rentrais dans le box, pour me laisser le passage libre. Heureuse de cette nouveauté, je le flattais sur l'encolure tout en lui passant son licol.

Je guidais mon cheval jusque dans la cour. Le ciel était déjà clair et lumineux, c'était très agréable à voir. Doucement, je décidais d'enlever ses deux pansements. Tout d'abord, celui au niveau du passage de sangle. La plaie n'était pas encore tout à fait refermée, mais ce n'était très certainement qu'une question de jours. Je m'attaquais ensuite au pansement sur le jarret. Le vessigon ne semblait pas avoir grossi, mais pas rétréci non plus. Bon. Demi bonne nouvelle, donc. Laissant le tout à l'air libre, je décidais d'aller le faire marcher un peu. A cette heure si matinale, le rond de longe ne devait pas être occupé. Voulant le réhabituer en douceur, je lui laissais son licol, et pris juste une longe et une cravache. Je n'avais pas dans l'idée de faire quelque chose d'académique, mais juste de quoi le soulager un peu.


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Après la douche, je le ramenais dans la cour pour qu'il sèche tranquillement au soleil. Voyant qu'il était déjà midi passées, je partis chercher son seau de mash, pour qu'il s'occupe un minimum tout en restant attaché. J'entamais quand à moi un paquet de chips, la maigre barre chocolatée de ce matin ne m'ayant pas vraiment suffit. Assise au sol, je bronzais. Le soleil avait refait son apparition après les averses des derniers jours, alors autant en profiter ! Je sortis quelques instants mon téléphone, afin de répondre rapidement à l'Arche que j'avais bien reçu leur message et que je les tiendrait au courant de l'avancée de l'état de Rock.

Voyant qu'il était tout aussi sec que le fond de son seau était vide, je me relevais, nullement aidée par mon cheval, qui s'amusa allègrement à me donner de discrets coups de tête afin de me laisser m'étaler de tout mon long au sol. Après plusieurs minutes de bataille contre le cheval, la longe, le Tee-Shirt et mon équilibre inexistant, je finis par me relever. Victoire pour le peuple ! Hum. Bref. je me relevais donc, et récupérais le seau vide. En allant le ranger, j'en profitais pour jeter mon paquet de chips (vide le paquet, bien entendu) et attraper deux carottes.

Comme les précédentes fois, mon mastodonte se fit berner. Les médicaments bien cachés dans un morceau, il avala goulûment la pseudo-friandise. Vint ensuite le moment de la fameuse piqûre. J'avais de la chance, il était toujours aussi calme, aussi je terminais bien vite cette corvée.
Les blessures superficielles me prirent moins de temps que la dernière fois. La plupart avaient disparues, laissant juste quelques petites traces sur sa robe brune. Je désinfectais donc uniquement celle située au niveau du passage de sangle, comme les dernières fois, mais je n'estimais pas nécessaire de la bander. D'ici quelques jours, elle serait cicatrisée entièrement, et je pourrais enfin brosser la robe si poussiéreuse de Rock. Encore un peu de patience !
J'appliquais l'infâme pâte noire sur son jarret, comme les autres fois, et bandais le tout. J'espérais juste que l'exercice, la douche et les pommade lui permettraient de guérir sans séquelles. Il avait l'air si beau que cela m'aurait fait mal si l'on m'apprenait qu'il resterait boiteux suite à mes soins bancals...

Une fois mon protégé soigné, je le rentrais dans son box à côté de Loula. Je lui donnais ainsi la deuxième carotte, avant de le laisser pour aller manger autre chose qu'un paquet de chips.