C'est l'histoire d'un étalon lipizzan de haute école qui fût dans une remorque au mauvais moment ... Les propriétaires de l'Arche de Poé m'ont fait confiance afin de prendre soin de ce magnifique étalon blanc. Il était arrivé dans mon écurie hier matin, et je lui avais laissé une journée pour s'adapter à son nouvel environnement et à son nouveau compagnon. De plus, les vétérinaires étaient passés dans la journée afin de faire un constat de ses blessures. Sa foulure de l'encolure était guérie, mais évidemment il lui faudrait un certain temps pour s'en rendre compte et pour reprendre ses bonnes habitudes. Ses deux membres blessés étaient eux aussi presque guéris, mais une rééducation s'imposait pour qu'il puisse marcher comme il le faisait. Il ne restait que son poitrail, mais les vétérinaires m'avaient donné un produit à lui appliquer une fois par jour, après le pansage et le nettoyage de la plaie, afin de reconstituer la peau au plus vite.
Lorsque j'arrivai devant le box de Wildfire, celui-ci se trouvait au fond. Ses quatre pattes étaient bandées et son poitrail était rose à cause de la blessure encore au vif. L'étalon était dans un piètre état, mais les vétérinaires avaient fait un incroyable travail.
Wildfire, je l'appelai et aussi doucement que possible j'entrai dans son box sans l'effrayer. L'étalon avait l'air plutôt patient, il savait que je voulais l'aider. Je lui enfilai donc son
nouveau licol et aussi doucement que possible, je l'installai sur les câbles dans l'allée de ma modeste écurie. L'étalon avait un mal énorme à se déplacer, je l'emmenai donc le moins loin possible de son box pour pouvoir le soigner. Je commençai par lui donner la pomme que je lui avais apporter, qu'il mangea avec appétit. Doucement, je lui caressai l'encolure. L'étalon frémit sous ma caresse, mais n'en fit rien de plus. Je laissa donc mes doigts flotter sur sa belle robe blanche, jusqu'à son poitrail tout rose.
J'attrapai le produit que les vétérinaires m'avaient donné, puis je me rappela leurs consignes. Seulement après le pansage. J'attrapai donc seulement une brosse dure pour lui passer sur tout le corps, excepté son poitrail et ses membres, que je m'appliquai à lui passer pour faire reluire sa robe blanche.
Tu es magnifique Wildfire. Ses yeux étaient toujours illuminé par une flamme de vivre, il désirait se sortir de cette situation c'était évident. Je m'attardai sur le pansage de sa croupe musclée, puis j'attrapai un linge mouillé pour lui passer sur le poitrail. L'eau froide contre sa blessure le fit reculer de quelques pas, puis il s calma et réalisa que c'était agréable. Il fermait les yeux en signe de bonheur et je lui passa doucement le linge sur la peau pendant une bonne dizaine de minutes. Une fois cette grosse blessure toute nettoyée, je lui appliqua l'onguent des vétérinaires et je m'attaquai à ses membres. Son antérieur était tout à fait guéri, seulement un petit peu de chaleur, mais aucune enflure. Je lui remis son bandage de protection pour m'assurer que cette nuit la chaleur diminuerait. Lorsque j'arrivai à son postérieur je fus étonnée. Il n'y avait aucune chaleur, mais c'était tellement enflé!
Je me rendis compte que ses bandages aux postérieurs étaient trop serrés, puisque les deux postérieurs étaient enflés.
Je vais te laisser les postérieurs sans bandages cette nuit mon beau, comme ça je constaterai si ce n'était seulement que ça ou non. Je lui caressai doucement la croupe et me relevai. L'étalon blanc était prêt pour la nuit.
Allez hop, au box. Je le remis doucement dans son box douillet et le nourris avec attention dans un filet à foin pour qu'il n'ait pas à se pencher trop souvent.
Bonne nuit mes beautés, adressai-je à mes deux pensionnaires,
à demain. J'éteignis toute les lumières de l'écurie et je retournai chez moi.