........ A faire

Le ciel était bleu et pur quand Jericho sorti enfin de l’écurie. Elle avait passé quoi, une heure à brosser son petit hongre et à tenter de le comprendre. La rosée s’était effacée, laissant un sol encore humide mais sans trace d’eau. À ses côtés se trouvait un poney bien inquiet de s’éloigner de l’écurie, il dansait derrière elle, bloquant pour ne plus avancer, tirant même sur la longe pour reculer. Jericho pour sa part, tentait de garder patience. Au début, c’était quand même rigolo, la petit hongre s’imaginait quelque chose et s’arrêtait brusquement pour ne plus bouger. Jerry attendait un peu tout en lui parlant avant de le remettre vers l’avant d’un claquement de langue et le tour était réglé mais quand le manège se répétait à tous les trois pas et c’était pire en s’éloignant de l’écurie, ça en devenait un peu insultant. Elle aurait probablement dû demander à un autre cheval de l’accompagner. Pandour, en plus de son manège incertain, appelait souvent les autres chevaux d’un hennissement pour se rassurer. Vraiment, il y avait pas de quoi! Des chevaux, il y en avait à la grandeur de la propriété mais… il ne les voyaient pas ><. Avant le moindre travail, c’était officiel, elle devait lui montrer les lieux avoisinant et réussir à gagner sa confiance pour qu’il se sente à l’aise de l’accompagner sans perdre la tête.. au moins sur les lieux de l’écurie.

C’est dans un chemin parsemé d’arrêt, de demi-tour, de cercles, de paroles réconfortantes et d’autres que Jerry réussi enfin à se rendre au pré. Pour la seconde fois de sa vie, elle posa le regard sur les installations. C’était de grands prés qui avaient la superficie de grands terrains de dressage, tout à fait respectable. À la vue des surfaces d’herbe et des autres chevaux qui y broutaient, Pandour se montra tout de suite plus partant à se rendre à cet endroit. Jerry eut à peine le temps d’ouvrir la porte d’un pré que monsieur, essayait d’entrer. Pour une fois qu’il montrait une dose de vitalité, Jerry n’allait pas, tout de même l’arrêter. Elle détacha rapidement le licol après avoir fait le tour du pré des yeux, il n’y avait pas de brèches dans la clôture. Puis, elle libéra le cheval qui partit rapidement rejoindre le cheval dans le pré voisin. Le rejoindre… littéralement. Il partit au galop en direction de la barrière pour la sauter sans le moindre effort et aller rejoindre l’autre cheval dans l’autre pré. Le cœur de Jerry se resserra quand les deux chevaux se rejoignirent. Le cheval inconnu mit les oreilles dans le crin, menaçant son cheval… qui se poussa rapidement. Jerry soupira. Toutes les tentatives d’intimidation de l’autre cheval se conclurent dans une sorte s’esquive de Pandour qui semblait, à vrai dire, plutôt bien manœuvrer avec l’hargneuse créature… mais on était loin de la bonne entente et les coups de sabots pouvaient partir à tout moment.
Jerry se rendit compte que depuis l’incident, elle n’avait même pas bougée, trop abasourdie par l’évènement. Rapidement, elle se reprit pour faire le tour des prés et aller chercher son cheval, histoire de le remettre dans son enclos. À peine venait-elle d’ouvrir la porte, toutefois, que le duo semblait s’être calmé et… qu’ils broutaient paisiblement côte à côte. Jerry hésitaient, devait-elle les laisser tranquilles? En fait, elle n’avait jamais vu, encore, Pandour aussi heureux, lorsque l’autre le chassait, il semblait revivre et s’amuser avec l’autre cheval. Et maintenant, il broutait l’herbe rase avec une vigueur qu’elle ne lui avait pas donné lorsqu’il mangeait son foin et sa moulée dans le box. Secouant la tête, elle se résigna à les laisser à deux. Elle s’assit donc dans l’herbe, fixant les deux chevaux et se demandant, encore une fois, sur quoi elle était tombée avec Pandour, cette drôle de créature couleur caramel.