Je prend la longe de Rubato et pars vers les paddocks, suivit de Ripley qui fini par partir devant. Je marche en observant Rubato : il regarde les alentours, humant l'air et faisant bouger ses oreilles dans tout le sens. Nous marchons pendant cinq minutes puis, arrivés aux paddocks, je fais entrer Rubato dans l'un d'eux et lui enlève son licol. Pitié qu'il accepte que je le rattache. Je referme la porte et prend conscience que je n'ai pas fait attention à l'état du sol. J'ai de la chance : il n'a pas plus depuis avant-hier soir, et du coup, la terre est sèche.

Je regarde Rubato partir au galop : il donne des coup-de-cul saute en l'air. En le voyant faire, Ripley se met à courir dans sa direction. J'ai un peu peur au début. Mais au final, ils se mettent à jouer au chat et à la souris, et aucun n'a de comportement agressif envers l'autre. Je les laisse jouer pendant plusieurs minutes : de l'exercice ne peut que leurs faire du bien, surtout en ce qui concerne Rubato. Puis quand je vois que Ripley commence à vraiment se fatigué, je ferme bien la porte du paddock, je rappelle le berger hollandais et on repars tous les deux vers l'écurie. Rubato nous regarde nous éloigner, il hennit pour nous rappeler, mais j'attrape Ripley par le collier avant qui puisse y retourner et l'emmène jusqu'au box.

Rendez-vous au box !
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De retour aux paddocks, je trouve un Rubato en train de salir sa couverture : il se roule par terre en faisant cette sorte de grognement dont les chevaux ont le secret. Il se relève, nous regarde, puis couche les oreilles en arrive. J'en ai mars. Au moins, maintenant, je le vois venir !

J'ordonne à Ripley de rester au pied puis renter dans le paddock. Rubato pars à l'autre bout, longeant la barrière, puis je le vois, plus que je ne l'entend, renâcler des naseaux. Ripley aussi a remarqué son changement d'humeur, et il n'a pas l'air de vouloir aller le voir. Je m'assois donc dans l'herbe, et Ripley ne tarde pas a poser sa tête sur mon genoux. Je le caresse en regardant Rubato. J'y comprend rien. En tout cas, dès que mon bras sera guérie, je pourrais de nouveaux pleinement travailler avec lui : travaille en longe, en liberté, et surtout, je pourrais commencer à le monter. Après tout, monsieur est débourré, et j'ai même repris la mise en selle avec lui.

Rubato me regarde, pointe les oreilles en avant et viens vers nous. J'ai l'impression qu'il est de nouveaux lui-même. Je me relève et m'approche, quand j'entend Ripley grogner. Je lui ordonne d'une voix ferme de se taire, puis continue de m'approcher. Mais alors que je vais pour le caresser, Rubato se cabre de toute sa hauteur. Je tombe par terre sous le coup de la surprise et vois un Ripley passé devant moi et commencer à aboyer sur Rubato. Le poil hérissé, le berger hollandais me défend en faisant claquer ses dents, obligeant l'équidé à revuler; Wha. Miss brunette m'avait dit que ce chien donnait vite son amour, mais là ..! Enfin, avant, il était chien de police. Défendre les gens, c'est son boulot;

Bref, Rubato se calme mais ne pars pas. Ripley se détend : l'appaloosa est vraiment revenu lui-même. Je me lève, passe une main sur mon pantalon puis caresse l'équidé. Wha. Que d'émotions aujourd'hui. Je vais chercher le licol et regarde avec satisfaction que les deux monsieur me suivent. Je rattache Rubato en lui déblatérant des choses sans queue ni tête puis nous rentrons tous les trois à l'écurie.

Rendez-vous au box !
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Une fois arrivés au paddocks, Ripley nous rejoint, allant aussi vite qu'un boulet de canon. Il se glisse sous la barrière, se couvrant de neige, puis bondit en avant afin de ne pas se perdre dans la poudreuse. En le voyant, Rubato dresse les oreilles et pars en avant. Je le retiens, le fait marcher à côté de moi puis, après avoir ouvert la porte du paddocks, je détache la longe et le laisse allé.

Il galope vers Ripley, effectuant de grand bond. Le berger se met à aboyer en sautant en l'air, puis les deux amis recommence leurs jeux du chat et de la souris, l'un courant après l'autre, puis l'autre courant après l'autre. Pendant ce temps, je casse la glace qui se trouve dans l'abreuvoir afin de le remplir d'eau grâce au tuyau. L'eau est tiède. Tant mieux. Une fois l'abreuvoir remplie, je les regardes pendant un bon bout de temps puis prend une poignée de neige que je tasse dans ma main. Me voyant faire, Ripley fonce vers moi. Je rigole et lui lance la boule, et quand elle explose au sol, le canidé la cherche pendant quelques secondes avant de revenir voir si je ne l'ai pas gardé.

Je fais une deuxième boule et la lance le plus loin possible. Ripley cours après puis, quand la boule explose une nouvelle fois, je vois bien qu'il est vexé. Je refait une troisième boule et la lui donne directement. Le chien croque dedans, comment à la manger, puis s'ébroue. « He oui, c'est froid ! » Rubato est en train de se rouler dans la neige. Il reste immobile pendant plusieurs seconde puis se relève. Il est tout blanc. Il s'ébroue vivement puis gratte la neige à la recherche d'un peu d'herbe. Par chance, au lieu d'avoir détruit ce qui restait d'herbe, la neige s'est contenté de l'ensevelir et de l'abreuver, si bien que je vois l'appaloosa relever sa tête, une mèche d'herbe dans la bouche. « Je viendrais te chercher cet après midi. »

Pearl arrive !
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Licol en main, je rentre dans le paddock et rattache Rubato. Je le caresse en le félicitant, puis nous rentrons au box.

Quand je rentre dans le paddock, Rubato n’attends pas que je l’appelle pour venir me voir. Je lui caresse l’encolure et, suivis d’un canasson qui n’attend que sa séance quotidienne d’éthologie, je réduis le paddock à l’aide des fils disponibles. Je mets ensuite son licol à Rubato, sans longe, juste afin de lui faire comprendre que la partie de jeux est terminée et que le travail commence.

Avec le stick, je lui bloque le passage à main droite et tend mon bras gauche sur le côté pour lui ouvrir la voie. Comme il ne part pas, je fais claquer ma langue en m’apprêtant à lui taper l’épaule avec le stick, mais Rubato pars au pas. « C’est bien … » Je le fais marcher pendant deux tour, l’obligeant à faire de grand cercle, puis j’ouvre de nouveau la voie du côté gauche. « Rubato, on trotte ? » J’accompagne ces quelques mots de pas plus pressant : je m’approche de lui, me grandissant le plus possible. Comme si mon énergie se projetais jusqu’à lui et le poussais, l’équidé pars au trot en couchant les oreilles en arrière. Je baisse mon stick et ma main, reprenant une position calme. « Génial ! »

Je l’encourage à chaque fois qu’il se prépare à repasser au pas et, quand il fait un tour complet au trot, je vais bouger verticalement mon stick, à ma gauche. Je le touche pas – je suis même loin de lui – mais cela suffit à le faire repasser au pas. Je le félicite de nouveau. Il a tout retenu de nos cours d’avant, et je vois bien qu’il aime me faire plaisir. C’est ce qu’on lui reprochait d’ailleurs, de ne pas retenir ce qu’on lui inculquait. Et pourtant, j’ai devant moi un cheval au pas, qui n’attends que mes ordres afin d’obéir.

Sentant mon petit moment d’égarement, Rubato s’arrête. Je fais claquer le stick par terre et le hongre repart au trot. Voyant que je suis de nouveau calme, il repasse au pas, mais ne prend pas le risque de s’arrêter. Je le félicite et, regardant ses postérieurs avec insistance, je fais mine de lui pousser les hanches avec le stick. Je lève la main gauche, comme je le fais avec la longe, pour lui bloquer le passage, et Rubato s’arrête avant de se tourner vers moi. Je me remets dans une position neutre, laissant trainer le stick, et pars le caresser.

Quand je le fais reculer, je vois Rubato changer. Il me regarde en montrant le blanc des yeux, naseaux dilaté et oreille plaqué contre son crâne. « Bonjour toi, ça fait longtemps qu’on t’avais pas vu ! » En effet, cela fait bien trois mois que je ne l’ai pas vu comme ça. En fait, depuis que Ripley lui a aboyé dessus dans le pré, la mauvaise partie en lui s’était tenue tranquille. Je ne me démonte pas, sachant qu’il essaye juste de me déstabiliser. Je lève mon stick à gauche, ouvre avec ma main droite pour le faire partir au pas. Le hongre lève la tête et ne pars pas. Je fais mine de lui taper l’épaule en claquant la langue, et quand je vois qu’il ne part toujours pas, je lui tape réellement l’épaule. L’appaloosa part au trot, non sans avoir donné un coup de cul. Il me regarde du coin de l’œil en tournant en rond.

Je passe mon stick du côté droit pour le faire repasser au pas, mais lui décide de changer de direction. Je me rappelle qu’avant, mon moniteur me disait que le but n’était pas de faire bien, n’étais pas d’exiger, mais plutôt que le cheval se disent qu’il est mieux en faisant ce qu’on lui demande plutôt qu’en n’en faisant qu’à sa tête. Alors le garde mon calme. Je me grandis, lui bloque le passage du côté gauche pour qu’il reparte à main droite et fait claquer ma langue. Rubato change de direction et pars au galop comme un fou. Je le laisse faire quelques tours puis recommence. Je lui bloque le passage. Il change de direction. Je l’oblige à repartir à main droite. Il repart au galop.

Je le laisse se calmer de lui-même. Je ne bouge pas, gardant tout de même un œil sur lui. Il galope comme un fou pendant cinq, dix, quinze minutes. A chaque fois qu’il ralentit, il regarde si je bouge, et voyant que je l’ignore, il repart de plus belle. Puis il finit par repasser au trot, plus calme. Je ne dis rien, attendant qu’il repasse au pas, ce qui ne tarde pas. Alors je le félicite, désengage et, une fois qu’il est bien en face de moi, je vais le félicité. Monsieur Je suis de mauvais humeur est toujours là, mais il a compris qu’il ne gagnerait pas contre moi. Alors, pour le félicité de s’être calmé, je décide d’arrêter la séance de travail. Je le lâche et le regarde s’ébattre pendant cinq minutes puis, quand il se calme et commence à brouter, je vais le chercher. Mon Rubato est de retour. Je lui plaque un baiser entre les naseaux et le ramène doucement aux box.

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